- Préhistoire (avant l’an 1.000)
Les vestiges sont minces. Châtillon possède quelques traces dans son paysage de « poypes », sortes de monticules artificiels composés de terre et de cailloux dont l’origine serait due à des tribus néolithiques. Des hachettes de cette période ont également été découvertes.
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Epoque Gauloise
La tribu des Ambarres occupait le territoire, au-delà de la rivière d’Ain jusqu’au pied du Bugey. Les riverains de la Chalaronne n’ont laissé aucun document de leur histoire.
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Epoque Romaine (52-406 avt J.C)
Les Romains ont laissé quatre voies commerciales et stratégiques dont la première à l’est mène à Saint Paul de Varax en passant par Marlieux, la seconde au Nord conduit à Bourg-en-Bresse, la troisième au Sud traverse Saint Trivier sur Moignan pour aller à Trévoux et la dernière à l’ouest amène à Belleville. À cette époque, Châtillon fait partie de la province lyonnaise occupée par les Romains, et ces routes leur servent à communiquer avec d’autres voies vers l’Helvétie et la Germanie pour les deux premières et à rejoindre la Saône pour les deux autres voies.
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Moyen –Age :
Vers 443, la ville passe sous la domination des rois Burgondes.
Au XIe siècle, Châtillon devient une seigneurie comprenant les villages à l’entour de Buenans, Fleurieux, Saint-Cyr-sur-Chalaronne et quelques autres mas épars.
En 1023, dans son château fort, le sire Hugo de Châtillon devient le seigneur de ce petit fief. En 1101, la ville appartient à Robert l’Enchaîné. Ce dernier désire se joindre à la croisade auprès de Geoffroi de Bouillon. La ville est alors vendue au Sire de Beaujeu.
Le 15 janvier 1228, Humbert Sire de Beaujeu marie sa sœur au Sire de Bagé et de Bresse. Dans la corbeille de mariage figure la seigneurie de Châtillon, ainsi Châtillon suivra le sort de la Bresse. En 1272, l’unique héritière épouse le Comte de Savoie. Châtillon devient savoyarde.
En 1595, la guerre entre la France et la Savoie éclate, les troupes d’Henri IV envahissent la Bresse. _ Le Traité de Lyon signé le 17 janvier 1601 redonne la Bresse et le Bugey au Royaume de France.
Les 29 et 30 septembre 1670, la ville est ravagée par un terrible incendie qui détruit une centaine de maisons, les ¾ des Halles et une partie de l’Eglise. Philibert Collet, premier Maire de Châtillon, reconstruit les Halles grâce aux chênes de Mademoiselle de Montpensier. Le 8 décembre 1789, l’Apothicairerie de l’Hôpital est inaugurée.
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La Révolution Française
Dix jours après la prise de la Bastille, une garde nationale est instituée à Châtillon.
En 1790, elle devient chef-lieu de district jusqu’en 1800.
La vente des biens d’églises touche le couvent des Capucins et celui des Ursulines Septembre 1792, Châtillon-les-Dombes devient Châtillon-sur-Chalaronne
1792, annexion de l’ancienne paroisse de Fleurieux.
1793 l’ex-couvent des Ursulines devient une prison où l’on enferme bien sûr les nobles mais aussi toutes les religieuses de Châtillon.
Début 1794, démolition du clocher de l’église, des vitraux et installation d’une girouette surmontée d’un bonnet phrygien.
1794, annexion des communes de l’Abergement et de Clémenciat qui ne seront rétablies en une seule commune détachée de Châtillon qu’en 1857
1795 : annexion des communes de Sulignat, Romans, St Georges sur Renon, la Chapelle-du-Chatelard, Saint-Cyr et Relevant. Entrent dans le canton de Châtillon : Vonnas, Biziat, Chanoz-Chatenay, Mézériat,
1797 : l’église, transformée en magasin à fourrage est rouverte au culte.
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19e siècle
Un ancien marécage est aménagé : il devient le Champ de Foire
En 1814, l’Abbé Robin, aumônier de l’Hôpital, paye la remise à neuf de l’Apothicairerie en offrant les boiseries de style Directoire, les pots de faïence de Meillonnas et des fontaines d’étain. Les 120 pots de pharmacie ont coûté 270 francs de l’époque.
1837, annexion de la commune de Saint-Cyr qui sera cependant rétablie sous le nom de Relevant en 1846.
En 1851, les religieuses de l’Ordre de Sainte-Marthe, qui s’occupent de l’hospice et de l’apothicairerie font face à une accusation « d’exercice illégal d’un art réglementé ». Les religieuses ont en effet toujours réussi à convaincre un médecin et un pharmacien dévoués à offrir bénévolement leurs services à l’hospice, ce qui ne plait guère aux confrères châtillonnais qui s’offusquent depuis un siècle contre cette pratique. Lorsque l’un d’entre eux les menace d’une plainte, les religieuses le feront taire en versant une rétribution annuelle calculée. Une méthode efficace, puisqu’elle a duré jusqu’à la première guerre mondiale.
1863 : le premier hippodrome du département de l’Ain est créé
1879 et 1997 : deux lignes de chemin de fer relient Châtillon à Marlieux, Jassans et Bourg-en-Bresse
1890-92 : les ateliers Pasquier-Sarrazin de Lyon réalisent les vitraux de l’ancien hôpital que l’ont admire encore aujourd’hui.
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20e siècle
De jeunes châtillonnais découvrent les dépouilles des bâtisseurs de l’église, soigneusement cachées pendant la révolution sous les combles. Ils s’amusent à les jeter par les lucarnes, et jouent au ballon avec les crânes. Ainsi disparurent définitivement les ossements de nos aïeux bâtisseurs. « La jeunesse d’aujourd’hui ne respecte rien » dira un passant. Nous étions en …1910 !
Les Trentes Glorieuses (1945-1975) ont permis l’évolution et la prospérité de Châtillon. 1968-69 : la restauration de l’église fait disparaître une fort utile mais très déplorable tribune installée au 19e siècle au dessus de l’entrée.